Le Gibus à Maigneville (80)
Je sais pas trop comment mais hier soir je me suis retrouvé dans la campagne profonde, on voulait se faire une boîte et on a fini au Gibus. Je me suis senti, l'alcool aidant, comme un aventurier qui doit franchir plein d'épreuves avant d'arriver au trésor. Un samedi soir à la Indiana Jones quoi.
Première étape : le parking : malheureusement j'avais pas prévu les vareuses et mes mocassins en on pris un coup mais malgré tout l'épreuve du champ de boue a été franchie sans trop de difficultés.
Deuxième étape : la gardienne de la porte : elle nous a vus arriver de loin et elle ne voulait pas nous laisser rentrer. Délibérations, argumentations, chantages, c'est bon elle cède on gagne.
Troisième étape : la carte magique : montant 11 euros.....saisissez votre code...jusque là ça va.... attention...paiement...accepté. C'était chaud!
Quatrième étape : les deux gigolos : sur l'affiche c'était marqué soirée DSP avec gogos et hôtesses, direction le bar, assoiffé par les épreuves précédentes, et là ce sont les fameux gogos qui servent, sûrement recrutés à l'ANPE de Boubourseville et sans photos sur le CV. Habillés d'un unique boxer bleu en lycra et d'un gilet réfléchissant de chantier, l'un d'eux devait avoir un peu plus de neurones que les autres car il avait compris qu'il n'avait pas le physique requis pour se trémousser en lycra il avait donc, pris par un sentiment de honte, mis son boxer par dessus son pantalon... Et là grosse erreur de ma part le gogo à vu que je les regarde avec pitié il me sort l'attaque du dessous de bras avec des poils de 20cm de long et la transpiration accumulée depuis deux semaines, ça pique les yeux, ça prend à la gorge, je suffoque, je prends mon verre et je me casse.
Cinquième étape : Simba et cie : je fais un tour de la boîte, quatre salles, une salle techno fermée pour travaux, une grande salle où une cinquantaine de kékés et de pré-ados se dandinent sur de la musique d'un autre univers, une salle piano bar où les mêmes pré-ados qui ont bu la déspé de trop gises inertes sur les tables, et enfin la salle jungle vide avec un Simba géant au milieu et une pauvre petite barmaid qui fait des gaufres toute seule dans sa cabane en bambou mais le trip prince charmant qui délivre la belle princesse ça sera pas pour ce soir j'en ai ma claque, on se casse.
Note : 0,5/10 Je leur donne pas 2 mois avant la fermeture. Dommage car avec un peu de goût et beaucoup de moyens il y a l'espace pour faire quelque chose de bien.
